La coccinelle

Ce petit coléoptère de nos jardins se trouve dans de nombreuses déclinaisons (près de 6000 espèces distinctes) et sous bien des formes (de l’œuf à l’adulte, en passant par la larve et la nymphe). Que nous apporte-t-elle, et comment l’identifier et la protéger dans nos jardins ?

La coccinelle des jardins

La coccinelle la plus commune dans nos jardins de France et d’Europe est Coccinella septempuncta, la Coccinelle à sept points. C’est elle qu’on surnomme la « bête à bon Dieu » depuis déjà le Moyen Âge. Elle est facile à identifier dans son stade adulte grâce à ses sept points noirs répartis sur de beaux élytres rouges, mais sa larve est plus difficilement reconnaissable.

D’une teinte allant du noir au gris métallique et parsemée de points orange sur ses flancs, c’est en fait elle qui est un grand prédateur de pucerons (plusieurs centaines par jour et par larve !). La femelle pond ses petits œufs jaunes au printemps à proximité d’une colonie de pucerons, et en moins d’une semaine les larves émergent et se nourrissent pendant une période de 3 semaines environ. Vient enfin le stade nymphal au terme duquel les coccinelles sortent de leur cuticule, attachée préalablement au dos d’une feuille, dans leur forme adulte finale (bien que souvent d’une temporaire couleur jaune).

La forme adulte de la coccinelle consommera jusqu’à 100 pucerons par jour, constituant environ 60% de son alimentation totale et s’ajoutant à un régime de spores de champignons, débris de plantes et nectar.

La coccinelle asiatique

Une autre espèce malheureusement commune est la coccinelle asiatique Harmonia axyridis, introduite en masse dans les années 1980 dans le cadre de la lutte biologique. Cette coccinelle peut porter sur ses élytres allant du jaune au noir jusqu’à 19 points. C’est comme la coccinelle à sept points une espèce aphidiphage, c’est-à-dire qu’elle se nourrit principalement de pucerons. Elle est maintenant considérée comme une espèce nuisible particulièrement dangereuse pour les espèces endémiques européennes.

Parmi ces espèces, on compte ainsi la Coccinelle à deux points Adalia bipunctata, qui ressemble souvent à la Coccinelle à sept points mais ne porte le plus souvent que 2 points sur son dos. Vers le nord de l’Europe elle est parfois de couleur noire, ce qui lui permet de mieux emmagasiner la chaleur du soleil. En plus de consommer des pucerons, cette espèce s’attaque aussi aux cochenilles qui se développent notamment dans l’olivier.

Si vous habitez à proximité d’une exploitation horticole, vous rencontrerez peut-être Cryptolaemus montrouzieri, qu’on appelle aussi « Coccinelle à cochenilles farineuses » dans les pays anglophones. En effet, cette coccinelle originaire du sud de l’Australie se retrouve aujourd’hui dans le monde entier à la suite de son utilisation en masse dans les serres pour combattre les cochenilles farineuses qui attaquent par exemple les plantations d’agrumes. Contrairement à la coccinelle asiatique, cette espèce n’est pas considérée comme invasive. Elle est très facile à identifier grâce à sa tête marron clair et ses élytres noires sans points.

Enfin, dans le sud de la France on trouve aussi la Coccinelle Lynx Oenopia Lyncea, aux 12 taches jaunes ou beiges sur des élytres d’un noir profond. Plutôt rare dans le reste de la France, on retrouve cette petite coccinelle (jusqu’à entre 4 et 5 mm) pourtant jusqu’à Paris ! On la confond parfois avec la coccinelle à quatorze points Coccinula quatuordecimpustulata qu’elle côtoie dans le midi mais qui porte 2 taches de plus, souvent d’un jaune plus profond.

Au sujet de l'auteur

Agnès

Agnès ♥ Blogueuse hyper active, je suis une passionnée de Déco, de DIY et de jardinage, toujours à la recherche de nouvelles inspirations et de choses à créer ♥

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