J’ai toujours été sensible à l’écologie et à la destruction de notre environnement.
D’abord pour des questions égoïstes de santé: les pesticides et autres polluants, c’est pas bon pour moi! Et aussi de façon moins claire, sans trop savoir pourquoi, je sentais que ce n’était pas bien, quand je voyais disparaître les bois dans lesquels je construisais des cabanes étant enfant et surtout les prairies où j’aimais tant cueillir des bouquets de fleurs sauvages au milieu des petits papillons bleus et rouges. Ca fait bien longtemps que je n’ai plus vu ni les jolies fleurs roses, ni les petits papillons bleus.
Ce qui m’a le plus alarmée, c’est la disparition quasi totale des insectes en 2009 ou 2010. Jusqu’alors, lorsque nous faisions le trajet Allemagne du Nord – Bretagne, il fallait nettoyer le pare-brise pendant le trajet et aussi à l’arrivée. Je nettoyais aussi les phares qui étaient couverts d’insectes morts. Et un jour, je sors avec mon seau et mon éponge, et stupéfaction, la voiture est propre! Les années suivantes les insectes ne sont pas revenus.
Aujourd’hui, en juillet 2022, nous venons de subir une grosse canicule avec plus de 39°C à Brest. Aberrant!
Personne ne peu plus fermer les yeux maintenant! Ou bien peut être que si? Comme tous ces gens qui installent des climatiseurs chez eux?
Bref, je ne me sens pas très bien quand je pense à tout ça! Cela s’appelle éco-anxiété.
Voilà la définition de wikipédia: L’éco-anxiété (ou écoanxiété) est un néologisme qui désigne l’ensemble des émotions liées au sentiment de fatalité vis-à-vis du changement climatique. Ces émotions sont principalement la peur, la tristesse et la colère. La principale cause de cette anxiété est l’inaction ou l’insuffisance des actions prises en faveurs du climats, par les gouvernements et les populations.
L’appel des 15 000 scientifiques sur l’état de la planète
D’un autre côté, il n’y a plus non plus de décharges à ciel ouvert dans les champs. Les rapaces (buse, faucon, épervier) sont revenus. J’ai même vu il y a quelques semaines un écureuil dans mon jardin. J’avais 20 ans la première fois que j’ai vu un écureuil! en ville! car à la campagne, ils avaient été chassés. Les cormorans aussi sont revenus. Nous sommes donc capables de changer les choses pour le bien de la nature.
Mais aujourd’hui 15000 scientifiques poussent un cri d’alarme sur l’état de la planète. Sommes nous prêts, nous humains, à l’entendre?
Vous trouverez le texte complet de l’article en anglais ici.
Je mets ici les graphiques que les média français n’ont pas pris la peine de diffuser et qui font froid dans le dos:

Qu’est-ce qu’on peut faire pour sauver… la terre? Non, pour sauver l’humanité!
Déjà, prendre conscience du problème et en parler autour de soi, c’est déjà faire quelque chose. Juste avant Noël, c’est pas facile! C’est le premier pas pour réduire l’écoanxiété. En parler autour de soi, cela fait du bien. Attention, si on en parle avec un autre éco-anxieux, cela risque d’aggraver le problème.
Puis, faire un pas pour changer sa façon de vivre dans un domaine, c’est déjà faire quelque chose.
Si vous faites un pas pour la planète et que vous en parlez autour de vous à 30 personnes, peut être que 10 d’entre elles feront, elles aussi, ce pas.
A lire:
Pesticides: que dit la réglementation concernant l’épandage près des habitations ?
Mais de quels pas je parle au juste?
Concrètement qu’est-ce que je peux faire d’autre que d’aller voter et croiser les doigts en espérant être bien représentée? Des actions concrètes pour se sentit mieux.
1 – Mon jardin : je peux cultiver un potager, sans pesticides, comme le reste du jardin. Je peux le faire aussi sur un balcon ou chercher une association urbaine de jardins partagés.
2 – Acheter des produits alimentaires Bio ou locaux
3 – Acheter d’autres produits Bio: les vêtements, les cosmétiques, les produits d’hygiène…
4 – Je peux planter des fruitiers, pour me nourrir, nourrir les oiseaux, les insectes, favoriser la bio-diversité
5 – Acheter moins de vêtements, sacs, chaussures, bref consommer moins ou plutôt consommer durable
6 – Réduire la quantité de déchets que je produis (les emballages)
7 – Fabriquer un lombri-composteur
8 – Manger moins de viande
9 – Consommer moins d’énergie en isolant mon logement, en changeant ma chaudière
10 – Acheter un vélo électrique et circuler avec.
11 – Acheter une voiture électrique.
12 – Etre active dans une association qui agit sur l’environnement
13 – Manifester pour faire comprendre aux politiques ce qu’il faut faire
14 – Changer de métier si mon emploi n’a pas de sens ou me paraît vain
D’autres idées pour compléter ma liste?

4 Comments
Tu peux construire des hôtels à insectes dans le jardin. Ce sont des niches écologiques, très locales, certes, mais c’est mieux que rien. On en a fait un. Tu trouveras la façon de les faire sur internet.
Bon dimanche,
Mo
Bonne idée. Je le rajoute à la liste!